Histoire
du projet : autogestion, mutualisme et socialisation :
Depuis plusieurs années, ce monde capitaliste crée plusieurs injustices et calamitées, arrosant ainsi avec le sang du peuple notre terre. Le travail de plusieurs sert à quelques uns, et ceux-ci nous font croire que leur position privilégiée est due à des efforts individuels permettant un progrès matériel. Mais derrière cette illusion se trouve le véritable travail collectif des travailleurs du monde, ainsi que la sagesse de tous les peuples qui construisent la société dans laquelle nous vivons. Ceux dont la force de travail est aliénée par la production capitaliste et la consommation ; le rêve américain qui nous rend esclave d’une chaîne qui enferme la liberté des majorités et nous fait croire en une inévitable fin fataliste. Mais la réalité est que le pouvoir est entre nos mains dès le moment que nous en sommes conscients, et ce projet de documentaire le démontre avec l’expérience concrète qui se voit dans les mouvements sociaux de la base.
À travers
la lutte pour un monde égalitaire et écologique, Nicolas van Caloen, de
Montréal, Québec, Canada, se rend compte, après des années de
lutte, que les solutions et alternatives pour résoudre les crises
existent déjà dans les bases du peuple. C’est à partir de ce
moment qu’il entreprendra, dans le but d’apprendre des façons
distinctes de solutionner des problématiques ponctuelles, la
recherche et le travail documentaire. C’est après avoir étudié
en écologie, en militant pour l’écologie et la justice sociale,
que Nicolas réalise que plusieurs problèmes sont engendrés par
l’économie capitaliste, puis, dans l’idée de socialiser des
connaissances élitistes, il décide d’entreprendre des études en
économie. Il fera ensuite un échange étudiant en Argentine pour en
apprendre d’avantage sur l’autogestion, qui lui semble être une
solution centrale au problème. Il entreprendra un voyage à travers
l’Amérique, mû par le désir de rechercher et de connaître les
différents mouvements sociaux de la base et leurs alternatives, puis
de socialiser ce superbe travail par le documentaire. C’est une
fois en Argentine, à travers le militantisme contre la
méga-industrie minière, qu’il rencontrera Juan Pablo Lepore, et que
celui-ci lui proposera d’apporter ses connaissances techniques au
projet de documentaire. Juan Pablo, qui avait complété en partie
des études en design de son et d’image, recherchait également un
projet dans lequel les énergies de lutte pourraient se canaliser
puis se matérialiser dans un travail concret. Ensembles, ils
entreprendront un voyage à travers lequel ils rencontreront
plusieurs autres mouvements et assemblées populaires, et se rendront
jusqu’au Canada.
Ceci est un
projet indépendant et autosuffisant basé sur l’idée voulant que
la pierre angulaire de tout changement social soit la capacité des
révolutionnaires de rediriger leurs ressources matérielles et leurs
connaissances vers les objectifs voulus. C’est avec cette
intention, considérant que ses prêts et bourses étudiants
acquièrent ainsi une véritable utilité sociale, que Nicolas les
socialise au sein du projet. Le Collectif documentaire Semences a
reçu des donations et des prêts d’amis et de membres de familles
qui croient au projet. Documentaire Semences compte entre autres sur
l’appui d’organismes, tels que le groupe de recherche et
d’intérêt public de l’université du Québec à Montréal (GRIP
UQAM) et de particuliers, tels que Giuliana Fumagalli qui apporte une
contribution dans le travail de traduction du contenu audiovisuel et
écrit de l’espagnol au français.
Nous
croyons profondément que le mutualisme – partager et mettre au
service du peuple ce que chacun a à donner, la force de chacun –
est essentiel au changement social : nous avons tous la
responsabilité de partager les richesses individuelles et de les
socialiser afin de pouvoir construire un monde égalitaire, solidaire
et écologique. Les médias de communication sont de puissants outils
d’articulation sociale qui influencent la population de façon
déterminante. C’est ainsi que, conscient du langage audiovisuel,
nous l’utilisons dans cette quête de changement social, comme une
arme de lutte et de contre-information, collaborant ainsi à
construire le pouvoir populaire et à socialiser les savoirs.
Tout
pour tous.
Ensemble
nous sommes plus !
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